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ÉMERGENCE DU PARC NATIONAL DE LA RÉUNION

Ancien professeur de Géographie à l’Université de la Réunion, actuellement  à la retraite, Monsieur René Robert a été chargé de mission auprès de la Région de 1985 à 1993 , puis désigné comme consultant auprès de la même collectivité .

    Il faut remonter au début des années 1990  pour qu’au sein de la collectivité régionale (jeune de dix ans) naisse et évolue le concept de Parc Naturel à La Réunion. Nous sommes dans la réalisation du premier SAR (Schéma d’Aménagement Régional) dont le thème II porte la réflexion sur l’Environnement. Mais entre l’émergence d’une idée et sa réalisation concrète il faut du temps et des moyens. Autour de Philippe BERNE, l’élu qui pilote les travaux du service de l’Environnement, le concept évolue. La question à l’époque était de savoir si nous allions vers la création d’un Parc Régional ou d’un Parc National. Une mission est organisée dans le sud de la France avec des élus de différentes collectivités (RÉGION, DÉPARTEMENT, COMMUNES): ils peuvent visiter un parc national (celui des Cévennes) et un parc régional (celui de Camargue) et discuter avec responsables administratifs et politiques. pour se faire une opinion concrète.

    Toute cette préparation aboutit à la création en 2000 d’une Mission de Création du (futur) Parc National de La Réunion, dirigée par un expert Jacques MERLIN, assisté de Marylène HOARAU. Il faudra sept années pour réunir toutes les pièces du puzzle : apports scientifiques et administratifs, réalisation d’atlas remarquablement documentés, nombreuses relations avec les élus et le public. L’une des difficultés a été de fixer les limites de ce parc national, en utilisant les terres des Hauts de l’île principalement et une bonne partie de la région volcanique de la Fournaise. Il a fallu aussi discuter avec les communes de la limite de l’aire d’adhésion et cela ne fut pas aisé dans certains cas.

    En mars 2007 la création du 9ème Parc National français est officielle. Son siège prévu est à la Plaine des Palmistes. En attendant la construction de l’immeuble, l’administration du Parc s’installe à St Denis. Et les quatre secteurs Nord (Bellepierre), Ouest (Trois Bassins), Est (Plaine des Palmistes) et sud (St Joseph voient le jour) . Un CA et un CS fonctionnent rapidement sous la houlette de Daniel GONTHIER, président du CA du PNR.

    Parallèlement, depuis 2005, le Parc donne naissance à un autre projet, celui de classer une partie de l’île au Patrimoine Mondial de l’UNESCO (PMU). Le site à classer correspond presque totalement aux définitions spatiales du Parc. D’intenses travaux sont menés pour définir les caractères exceptionnels de cet espace, en comparaison de ce qui se trouve déjà au PMU. Ce n’est que progressivement que se détermine le sujet « PITONS, CIRQUES et REMPARTS, après d’autres titres qui n’ont pas été concluants. En août 2010 , à Brasilia, lors d’une Convention de l’UNESCO, le Bien naturel présenté par la France est inscrit sur la Liste des Biens du Patrimoine de l’Humanité.

    Aujourd’hui le Parc est une institution bien établie à La Réunion : il participe ou lance de nombreux projets en faveur du maintien et de la valorisation de l’environnement de l’île. Ce n’est pas toujours facile, notamment en cette époque de disette nationale. Après le départ du premier directeur c’est Marylène HOARAU qui assure la responsabilité de l’institution,  avec l’aide de Daniel Gonthier .

                                                                                                                                                                                           René ROBERT

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( Texte publié en Mars 2015 )

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